Un contrat de vente conclu entraîne des droits et des obligations pour l’acheteur et le vendeur, que les deux parties doivent respecter. Si l’une des parties contractantes ne remplit pas ses obligations, cela signifie qu’il y a rupture du contrat de vente.
Obligations de l’acheteur
Les obligations de l’acheteur sont d’accepter les marchandises livrées et de payer le prix d’achat dans les délais.
Retard de réception
Si l’acheteur ne remplit pas son obligation de réception, bien que la marchandise ait été livrée dans les délais et en bonne et due forme, on appelle ce défaut de contrat de vente un retard de réception, c’est-à-dire que l’acheteur ne prend pas livraison de la marchandise dans les délais impartis (par exemple, le facteur apporte un colis et la réception est refusée).
Retard de paiement
Si l’acheteur ne s’acquitte pas de son obligation de paiement dans les délais impartis, alors que la livraison a eu lieu dans les délais et en bonne et due forme, on appelle ce manquement au contrat de vente, dans le cas d’un contrat de vente valablement conclu, un retard de paiement, c’est-à-dire que l’acheteur ne paie pas le prix d’achat dans les délais impartis.
Obligations du vendeur
Le vendeur a également des obligations qu’il doit respecter. Il doit accepter le paiement du prix d’achat dans les délais et livrer la marchandise commandée dans le type, la qualité et la quantité souhaités ainsi que dans un état irréprochable, en bonne et due forme et dans les délais impartis.
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Retard de livraison et ses conséquences
S’il s’acquitte de son obligation de livraison de manière fautive ou tardive, il est en retard de livraison. La condition préalable au retard de livraison est que le vendeur retarde ou omette la livraison de manière fautive (intentionnellement ou par négligence).
Dans la mesure où la marchandise commandée n’a pas encore été reçue par l’acheteur après l’échéance, l’acheteur doit demander la livraison par une mise en demeure. Cette mise en demeure n’est pas nécessaire si la date de livraison a été déterminée avec précision sur la base du calendrier ou si elle peut être recalculée sur la base du calendrier. Dans ce cas, le calendrier met le vendeur en demeure.
De même, il n’y a pas de rappel si le vendeur refuse définitivement la livraison ou si, pour des raisons particulières, le retard est immédiat (par exemple, dans le cas d’un achat à terme fixe, où la date de livraison est d’une importance capitale – robe de mariée pour un mariage le 20 août – si la livraison n’a pas lieu, le retard est immédiat). Une date de livraison clairement définissable sur la base d’un calendrier ou une « vente à terme » n’est pas judicieuse d’un point de vue économique, car dans ce cas, la date de livraison est d’une importance si décisive que le respect ou le non-respect de cette date conditionne la réussite ou l’échec de la transaction.
En règle générale, l’acheteur peut continuer à exiger la livraison ou résilier le contrat après une mise en demeure assortie d’un délai.
L’acheteur peut également commander la marchandise nécessaire auprès d’un autre fournisseur et facturer les coûts éventuellement plus élevés au fournisseur précédent (achat de couverture). La procédure de l’achat de couverture est la plus judicieuse du point de vue économique, car on peut se faire approvisionner par un autre fournisseur et ne pas se retrouver dans des goulots d’étranglement, par exemple au niveau de la production, et on peut facturer les coûts plus élevés à l’autre fournisseur, de sorte qu’on ne réalise pas de perte soi-même.
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Livraison défectueuse ou mauvaise prestation
Si le fournisseur effectue une livraison défectueuse, en envoyant des marchandises de type et de qualité insuffisants, en quantités incorrectes ou même des marchandises endommagées ou inopérantes, il s’agit d’un défaut de livraison ou d’une mauvaise exécution du contrat de vente. En cas de livraison défectueuse, l’acheteur peut d’abord exiger une exécution ultérieure (réparation, nouvelle livraison) en signalant immédiatement le défaut.
Ce n’est qu’après l’expiration infructueuse d’un délai supplémentaire raisonnable, donc en cas d’échec de l’exécution ultérieure, que l’acheteur a le droit de résilier le contrat de vente, de réduire le prix d’achat ou de demander des dommages et intérêts. Ici aussi, la résiliation du contrat de vente est généralement judicieuse d’un point de vue économique, car quel est l’intérêt d’une réduction du prix d’achat si la marchandise n’a pas été livrée ultérieurement ou réparée.
Il existe des défauts apparents que l’on voit immédiatement et sans autre à la livraison. Ceux-ci doivent être immédiatement signalés au fournisseur par le biais d’une réclamation. Dans le cas contraire, l’acheteur perd tous les droits qui lui reviennent.
Il existe également des vices cachés qui ne sont visibles ou ne se manifestent que plus tard. L’acheteur peut réclamer ces vices cachés dans un délai de deux ans, immédiatement après les avoir découverts.
Une résiliation immédiate du contrat de vente est également possible dans des cas particuliers, par exemple lorsque le vendeur refuse une réparation ou une livraison ultérieure.